Étude transversale descriptive sur l’incidence des infections au sein des agents de santé à Ouagadougou et dans deux autres villes du pays à savoir Bobo-Dioulasso et Ouahigouya.

L’âge moyen des agents était de 33,6 ± 6,6 ans avec des extrêmes de 23 ans et 58 ans avec 83 (41,5 %) femmes et 117 (58,5 %) hommes, expérience professionnelle en moyenne de 6,7 ans, majoritairement infirmiers (45,5 %). 181 agents de santé (93,3 %) étaient régulièrement en contact avec le sang ou des liquides biologiques, réalisant dans 92,7 % (165 agents) des cas des actes invasifs réguliers. 96 agents de santé portait toujours des gants lors des prélèvements veineux. 141 agents de santé (71,60 %) n’avaient jamais été formés sur les AES. 59,5 % n’était pas vaccines contre le virus de l’hépatite B. 92 (47,2 %) ont été victimes d’un AES, en moyenne 1 fois ces 6 derniers mois. 56,8 % des victimes d’AES avait une expérience professionnelle inférieure à 5 ans. Les agents de plus de 40 ans étaient moins victime d’AES qui étaient plus fréquents chez les agents entre 30 et 39 ans. L’incidence des AES était de 0,92 AES/agent/an. Le taux de piqûre en cas de gestes invasifs était estimé à 47-57/100 000 gestes. La majorité des agents (58,4 %) n’avait pas consulté un médecin après l’accident. La plupart des services (63,3 %) disposaient d’un circuit permettant une prise en charge des accidents. Le traitement dans ces services était facilement disponible en urgence pour 90 agents. Concernant le VIH, la plupart des agents ne savait pas estimer le risque après piqûre avec une aiguille souillée (85 agents). 21 % des agents estimait que l’identification des prélèvements des patients séropositifs (par une étiquette rouge) était une mesure de prévention des AES.